L’enquête menée sur 4 ans met en évidence l’importance du marché du soutien privé en France. Avec un chiffre d’affaires de 2,2 milliards d’euros en 2007, la France est le plus gros consommateur d’Europe, loin devant l’Allemagne qui occupe la deuxième place. Ces chiffres prennent en compte une estimation de la part de travail illégal, très présent dans le soutien scolaire.
Dans son rapport, le chercheur Mark Bray souligne que « cette éducation de l’ombre » risque « de maintenir et d’exacerber les inégalités, si on l’abandonne aux forces du marché ». Or, faut-il s’en réjouir ou pas, le marché du soutien scolaire re-décolle après trois années consécutives de recul. C’est le constat fait par le cabinet Xerfi dans une étude publiée récemment. L’activité devait ainsi s’établir à 75 millions d’euros de chiffre d’affaires (+1%) pour l’exercice 2011/2012.
Cette hausse devrait se poursuivre dans les prochaines années pour atteindre 80,4 millions d’euros en 2014/2015 estime l’étude. Malheureusement, force est de constater que ce sont la dégradation de la situation économique et la peur de l’avenir qui conduisent les parents à « miser sur le soutien scolaire pour assurer de meilleures perspectives d’avenir à leurs enfants ».